Le terrorisme désigne les actions violentes (attentats, assassinats, enlèvements, sabotages...) menées contre la population, de telle sorte que leur retentissement psychologique – terreur et peur – dépasse largement le cercle des victimes directes pour frapper l"opinion publique concernée.
Si un accord existe sur le concept, la délimitation du phénomène terroriste reste complexe. La conceptualisation de la Terreur fut l"œuvre de la Révolution française mais a aussi été revendiquée par Lénine en Russie [1] Ses différentes définitions mobilisent de nombreux enjeux voire les intérêts de ceux qui entreprennent des actions qualifiées de terroristes.
Il est généralement admis que le terrorisme est une arme des faibles contre les forts (guerre asymétrique). Par ailleurs, comme le souligne Noam Chomsky, les Etats et institutions ont aussi recours à cette méthode (terrorisme d"Etat).
Si l"on suit Gérard Chaliand, les actions de terrorisme se confondent parfois avec la guerre, la guérilla ou le banditisme. Les tentatives pour élaborer une typologie du recours au terrorisme butent sur l"hétérogénéité des terroristes. Des classifications (action individuelle ou organisée, type de doctrine, moralité du choix des cibles...) existent mais ne suffisent pas à rendre compte du phénomène.
Le terrorisme a montré parfois qu"il pouvait parvenir à ses fins, que ce soit dans le cadre de luttes anti-coloniales (indépendance de l"Irlande) ou d"autres (médiatisation de la cause de la Palestine après des années d"attentats, négociations en Corse après l"assassinat du préfet Erignac, nombreuses libérations anticipées de prisonniers, versements des rançons demandées etc.).